jeudi 9 septembre 2021

Les boucs émissaires

 Choisir des boucs émissaires c'est tellement plus facile que d'assumer ses responsabilités. 

C'était ainsi que fonctionnait Philippe. Il buvait . . .  et c'est moi qu'il accusait de blablater à ce sujet, colportant a qui voulait l'entendre qu'il avait un penchant pour la boisson. Bien sur, c'était sans doute moi, qui le virait, le samedi,  des magasins  dans lesquels il titubait, imbibé d'alcool, dérangeant au passage la clientèle . . .  moi, qui racontait aux parents de l'école qu'il était crado, alors  qu'il s'y pointait dans la même tenue des semaines durant, en claquette, les pieds noirs de crasse . . . 

Récemment, nous avons eu la réunion de pré-rentrée. Étonnement, la proviseure a mis l'accent sur le respect des horaires de pauses, sur le respect des horaires en général,  insistant lourdement. 

Forcément, qu'il y avait des appels du pied dans cette insistance, il fallait juste être sourd pour ne pas l'entendre. Une petite mise à jour  qui s'imposait visiblement de la part de Madame. 

J'avais appris par une collègue syndicaliste que cette proviseure passait sa première année en mode observation. Et difficile de ne pas voir que c'était le cas, elle était partout, tout le temps et à toute heure, a pied, en vélo. 

Après l'observation, viendrait " l'alerte ", puis "la sanction"

Je suis écœurée de voir que certains collègues qui ont multipliés les dérapages pauses, accusent d'autres collègues de les cafter. Quelle  mauvaise foi, et malhonnêteté. C'est à vomir d'être dans un tel déni.

Tout comme Philippe, c'est tellement plus facile d'accuser les autres que de se remettre en question et de reconnaitre sa faute, son erreur.  A aucun moment, ils ne se disent qu'à force, avec tout le personnel qui passe devant, y compris la proviseure, ils se feraient prendre la main dans le sac de l'abus, tout comme certains agents se sont fait prendre à plusieurs reprises dans divers endroits, que ce soit ceux de l'entretien ou de cuisine.

Et comme Philippe, ils se suffisent à eux mêmes pour se tirer une balle dans le pied, ils n'ont pas besoin d'être cafarder, ils se chargent seuls de se griller. S'ils cessaient de prendre les gens pour des cons, ils s'en rendraient compte. Et toujours niais, ils ont juste changé d'endroit pour buller.  Une chose est sure, lorsqu'ils se feront de nouveau choper, et ça arrivera, (le karma, parce que là, ils vont trop loin et le chef ne pourra pas toujours les couvrir) j’applaudirais des 2 mains

Quant à se déculpabiliser en pointant du doigt les autres fautifs, c'est d'une immaturité inouïe. Cette compétition du plus opportuniste et  du plus faignasse me débecte. c'est genre, "ils font 1 h de pause alors moi j'en fais 2 . . .  " areuh areuh Nananère ! ! !

Chez moi, on se serait comporter ainsi, on aurait ramasser une belle humiliation du paternel, et je garantis qu'il avait des mots qui fracassent. Pour lui ça a toujours été, "balaie la merde qu'il y a sous ton paillasson avant de regarder la merde sous le paillasson de ton voisin" et "ce n'est pas parce que le voisin est con que tu dois te montrer plus con que lui, ce n'est pas comme ça qu'on s'élève." Malheureusement, c'est ainsi qu'ils se comportent.

 Ce sont des gamins capricieux qui pleurnichent sitôt on touche leur joujou, dépassant toutes mesures pour se défendre, quitte a blesser les autres. Et comme tout gamin, ils se servent de boucs émissaires.

Ils ne méritent aucun respect, en  tout les cas, pas le mien.

Sam


 

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