mercredi 6 mai 2020

Vous m'avez faite exigeante


A force de mensonges, de promesses non tenues, de blablablas manipulateurs et inutiles . . . 
vous m ' avez faite exigeante.

A force de ne pas m ' accepter ou m ' aimer comme je suis,  me contraindre insidieusement à m ' oublier, à me soumettre à vos désirs  et annihiler les miens . . . 
Vous m ' avez faite exigeante.

A force de jouer sur ma culpabilité, et d ' en abuser  . . .
Vous m ' avez faite exigeante

A force  de menaces et  de chantage affectif, de jugements de valeur afin d' entretenir ma mauvaise estime de moi . . .
Vous m ' avez faite exigeante.

Certains diront que ce n'est pas de l'exigence et j'entends d'ici mon ami, me dire "  mais non, ma chérie, c'est normal avec tout ce que tu as vécu de déceptions " . . .
Alors que d'autres diront : normal que tu sois seule.

Il m'a fallut du temps et  parcourir beaucoup de chemin pour naitre enfin.
Il y a eu plusieurs paliers, plusieurs déclics . . .  et le pire . . .  ou plutôt  le meilleur a été une  sensation d'étouffement comme si mon " véritable moi " explosait faute de place suffisante.
Je  regardais dans la glace, sans savoir vraiment quelle était la personne que je voyais en face de moi. Cette prise de conscience m'a viscéralement  bouleversé. Il était temps . . .  avant qu'il ne soit trop tard ! ! !

Alors j'ai chamboulé ma vie, licencié les personnes négatives et toxiques, même s'ils étaient classés dans la case famille.
j'ai choisi de dire NON.
Non, à la manipulation, non a l'hypocrisie et au mensonge, non a la dictature relationnelle et affective.
Alors, j'ai divorcé parce que JE n'existais plus, parce que, pour lui, MES DÉSIRS ne comptaient pas.

Alors, effectivement, il est possible que ce ne soit pas des exigences que de demander le respect, l’honnêteté, la bienveillance, la franchise . . . etc. Mais  il arrive, parfois qu'inconsciemment  on se les autorise à soi-même sans les tolérer aux autres.

Ainsi ma jauge de tolérance est retombée à zéro.  J'ai choisi de ne plus m'oublier . . . de ne plus enfouir mes désirs, et de ne pas m'en sentir égoïste.

J'ai cessé d'être dupe, cesser de fonder le moindre espoir sur la moindre parole.
Je n'ai pas changé . . . j'ai ouvert les yeux, fermer mon cœur un certain temps puis . . .

JE SUIS NÉE 
  

Sam                                                                                                                             



dimanche 3 mai 2020

Lettre ouverte à . . .

 J'ai écris cette lettre dans ma tête . . . des milliers de fois . . . sans jamais parvenir à la déposer sur un papier, ou sur mon blog via mon clavier.

J'ai eu besoin de laisser faire le temps . . .  et d'attendre que ce soit  le bon moment.

Tu as sans doute penser  que je te  permettrais d'évacuer ton ressenti, que je te laisserais blesser mon amour propre, éventuellement mon amour tout court . . .  du moins ce qu'il en restait, sans mot dire ? ? ?

Il m'a fallut  décortiquer, digérer, comprendre, accepter . . .  pour pouvoir écrire sans colère et sans haine, poser à plat mon propre ressenti sur les évènements.

Je  t'en ai beaucoup voulu de m'offrir l'image d'un homme lâche, instable,  peu sincère et menteur . . .
Jusqu'à que je découvre dans ma propre remise en question, que la faute m'incombait aussi,  essentiellement pour t'avoir quelque peu idéaliser, au début de notre relation.
" le cœur à ses raisons que la raison ignore" la véritable nature finit par réapparaitre au fil du temps, lorsque que la raison ouvre les yeux.

L'avantage . . .  lorsqu'on se pose sans cesse des questions . . . c'est qu'on finit toujours par pointer ce qui cloche dans la relation.
En matière d' incohérences et de paradoxes, avec toi, j'ai été servie.
Je me demandais parfois, secrètement, quel pouvait être ton degré de maturité, de responsabilité.

Rapidement, j'ai compris que ce serait compliqué. Certaines raisons étaient compréhensibles, comme laisser le temps aux esprits bien-pensants, de t'autoriser à refaire ta vie, d'avoir un regard bienveillant, et d’éviter tout jugement qui te serait insupportable . . .  Les idées reçus ont la vie dure.

D'autres me semblaient plus complexes, comme entre autre, celle de t'autoriser, toi-même, à refaire ta vie, au lieu de te servir des préjugés, présumés de ton entourage comme le paravent de ce que tu étais incapable d'assumer toi même.

Jusqu'à que je comprenne que ton désir de tranquillité était plus fort que tes sentiments d'amour, chacun nos priorités, et nous n'avions pas les mêmes.
Mais au-delà de cette situation acceptable, d'autres raisons ont petit à petit détricoter notre relation, et contribuer à éteindre la flamme qui brulait en moi.

Je ne t'en disais rien, je te savais incapable d'entendre ce que j'aurais eu à te dire, ta fierté, et ton orgueil démesuré t'en empêchant.
Je ne t'ai pas connu enclin à la remise en question. Ta solution pour te dédouaner de toute responsabilité a toujours été  d'accuser les autres, ou de te trouver des excuses que tu  n'accordais qu'à toi même. Une dictature relationnelle . . . somme toute ! ! !

J'ai assez vite compris, lors de quelques conversations avec tes amis, que je devrais systématiquement faire un" brouillon intérieur de mes propos" avant de livrer mes pensées, de penser à l'avance que je m'adresserais à des personnes qui ne sont pas portés aux subtilités de la langue, et que je me devrais de traduire, systématiquement en langage lambda, tous mes  propos pour qu'ils ne soient pas mal interprétés.

J'ai, aussi, vite compris, que les sujets de conversations se limiteraient aux commérages sur la vie des voisins ou autres connaissances, discussions sur quelques loisirs comme  la pêche à pied,  ou bien sur le travail mais rien  des sujets de sociétés, comme  la politique, l’économie du pays, etc . . .
Ta propension à cancaner dans la plus grande hypocrisie, et à l'insu des personnes t'ont rendu impudique . . . comment ne pas t'en avoir voulu de parler de ma vie sexuelle, à tes amis, en mon absence . . . Comment ne pas t'en vouloir davantage, ensuite, lorsque pour te disculper, tu affiches le paravent de la plaisanterie . . . ! ! !


Malgré ta capacité à être un homme d'une grande tendresse, j'ai découvert que tu étais aussi un grand colérique, et cela en dépit du bon sens. La facilité avec laquelle, tout d'un coup, tu pouvais te transformer m'a toujours laisser dubitative, puis déplut par l'injustice dont tu faisais preuve.
Ta fâcheuse habitude de déverser ta colère sur l'objet non responsable de ton courroux . . .  et de ne pas réussir a avouer ton véritable motif pour y préférer  une raison fallacieuse . . .  m'embarrassait.

Tu faisais des projets, pour l'avenir, avec ou parfois sans moi . . .  puis j'ai perçu ton instabilité, ton incertitude, ta faculté à dire tout . . . et  son contraire, à changer d'idée très rapidement . . .  rien de fiable,  de solide,  de rassurant pour moi, et très éloigné de mes besoins, de mes désirs, de mes envies.
Les Web Cam quotidiennes étaient devenues une contrainte.
L'éloignement a raison de tout. 

Et petit à petit, j'ai cessé de répondre  à tes projets d'avenir, je n'y participais plus . . . J'écoutais seulement . . .
Au fil du temps, la tristesse de l'heure  du retour, lors de mes séjours chez toi, s'est envolé, devenant même un moment attendu, puis  j'ai fini  par  trouver des excuses pour rentrer plus tôt . . .
Et les derniers mois, j'ai  inventé des raisons de ne pas venir . . . 

Tu n'as rien vu de tout ça . . .  convaincu de mon incapacité à me détacher de toi, trop sur de mes sentiments, même si parfois, paradoxalement, tu avais besoin  d'être rassuré sur ce que je pensais de toi, et sur mes sentiments . . .
Comment continuer à t'aimer . . .  toi  qui ne m'aimais pas pour ce que je suis . . .  toi qui ne supportais pas que je ne sois pas soumise a tes désirs, qui avais besoin d'être le seul objet de mes désirs, de toutes mes pensées et de toutes mes inquiétudes . . .  capable de croire que ma vie n'aurait de sens qu'avec toi ? ? ?

Tu n'as jamais voulu reconnaitre que le point de départ de ton désir de rompre, était le fait de la colère.
Ton patron et "ami" t'avait trahi,  vendu  l'entreprise sans t' avoir proposer la reprise, et sans même t'avoir prévenu . . . 
Il ne t'en a pas fallu davantage.

Je n'oublierais jamais les propos que tu as tenu ce soir là . . .  profondément blessants et insultants,
 les échanges écrits qui ont suivis, également.
Tu ne t'es jamais excusé.
A  contrario, tu as persisté a juger mon enfant responsable, en l'accusant de t'avoir manquer de respect . . . incapable d'assumer ta responsabilité, de te remettre en question.
Nous pouvions nous séparer proprement.
Tu as blessé mon orgueil en devançant une rupture que je préparais
J'ai tout conservé . . .  comme  mémoire et pour ne pas oublié qu'on peut  dire" je t'aime" et ne pas faire "je t'aime".

Aujourd'hui, 4 années se sont écoulées . . .
Tu es convaincu que je t'aime toujours, parce que j'ai voulu que tu le crois, mais il n'en est rien. Je te laisse aimer seul, si tant est que tu sois sincère lorsque tu dis m'aimer.
Tu n'as fait que confirmer l'opinion que j'ai des hommes .

Tu as joué . . . et c'est à mon tour de m'amuser.


      Sam

samedi 2 mai 2020

CONTINUE D'AIMER




 




Même si Tu n'as pas encore le changement
Que tu souhaites voir arriver dans ta vie,
Continue d'aimer.
Même s'il y a encore des personnes qui te tournent le dos
Et certaines qui te méprisent et te trahissent,
Continue d'aimer.
Même si Tu n'es pas encore en paix avec tes parents
Et que tu souffres toujours de leur manque d'approbation et de validation,
Continue d'aimer.
Même si ta maladie ne guérit toujours pas malgré
Tous les soins que Tu prodigues à ton corps,
Continue d'aimer.
Même si tes moyens financiers ne sont pas au beau fixe
Et que Tu es inquiet.e pour ton avenir,
Continue d'aimer.
Même si les politiques se battent entre elles et que Tu constates à quel point
Elles ont en réalité peu d'intérêt pour les hommes
Si ce n'est que pour leur propre intérêt,
Continue d'aimer.
Même si tes enfants ne t'appellent pas souvent
Et tes amis ne te donnent pas souvent de leurs nouvelles,
Continue d'aimer.
Même si Tu es "conscient.e" que Tu travailles sans relâche sur toi,
Que Tu accueilles tes blessures d'âme et que Tu commences
À te pencher réellement sur ta souffrance,
Continue d'aimer.
Même si Tu es en contact avec ton enfant intérieur
Et que Tu n'arrives toujours pas à l'affranchir des douleurs de son passé,
Continue d'aimer.
Même si ton corps ne te plait pas et n'a pas la forme que Tu désirerais qu'il ait,
Continue d'aimer.
Continue d'aimer malgré les tempêtes,
Les déceptions, la tristesse, les relations inachevées,
Les abandons, les humiliations et les peines de cœur.
Continue à aimer pour aimer, toi et l'humanité,
Mais surtout n'attends rien en retour,
Et surtout ne demande pas "quand et comment",
Rayonne, ouvre ton cœur et donne.
Tu auras un jour tout le retour de ton amour.

Auteur du texte : Maud Albertini