dimanche 22 novembre 2020

Existentiel éphémère 7

L  : Oh toi, il va falloir que l'on parle sérieusement . . . 

M : Pourquoi, je ne vois pas ce que ça changera ! ! !

L  : J'ai l'impression de revenir 6 ans en arrière, tu as peur d'être heureuse et du bonheur, tu es en train de flipper . . . 

M : Oui, j'avoue . . .  je n'ai aucune  envie de m'attacher et  puis de prendre ensuite une grosse claque

L  : Mazette 😡, tu ne t'autorises pas le bonheur pour des "futilités". Il est bon,  crois moi, d'avoir dans sa vie, quelqu'un qui ne rentre pas dans les cases, et il me semble bien que tu fais partie de ces gens là. C'est vrai que ça change mais si tu permets un petit avis de ton ami, relativises et saisis l'opportunité qui t'est présentée.

L  : Tu mérites tellement d'être heureuse.

M : Je sais tout ça, mon Lou, mais je ne veux pas m'attacher et me retrouver tôt ou tard, frustrée et en manque. Tu sais comment je suis, et surtout comment ça c'est déroulé avec P . . .  mes sentiments finiraient par s'étioler . . .  alors autant les empêcher de naître.

L  : Alors, vis le moment présent et laisse faire la vie . . .  si ça doit se faire ça se fera.

L  : Mais dis toi ceci : tous les hommes ne ressemblent pas à ceux qui t'ont fracassés.

M : Je sais,  j'avoue qu'il est adorable et il est difficile de ne pas l'aimer. Je vis le moment présent mais je préfère laisser parler la raison et le cerveau que de laisser mon cœur s'emballer. Pour l'instant, des détails, des futilités comme tu dis,  me freinent et m’empêchent de lâcher-prise

L  : Tu me connais . . .  je respecte ton choix et ta décision mais je trouve cela dommage, c'est tellement bon d'être heureux et amoureux . . . 

L  : Pourtant tu sais ce que j'ai enduré sentimentalement . . .  je pense qu'il vaut mieux vivre avec le remord qu'avec le regret.

M : Certes, mais toi, tu sais qu'elle t'aime et tu dois de ton coté, le lui dire aussi . . . 

L  : Bien sur que c'est important de lui dire et de l'entendre, mais le plus important n’est il pas de le prouver au quotidien ? 

M : Certes, les attentions quotidiennes sont importantes, et essentielles mais comment ne pas confondre gentillesse et amour ? ? ?  Si je me laissais aller à tomber amoureuse, je crois que j'aimerais tôt ou tard savoir si c'est réciproque, tu ne crois pas ?  Et tu sais comment je peux être . . .  tout donné . . .  et après ? ! ?  Non merci.

M  : N'oublie pas . . .  je viens de passer 6 ans à attendre des personnes qui n'ont pas su assumer une relation au grand jour, à attendre qu'ils se décident, qu'ils soient prêts, que rien ne les retiennent . . .   tu vois, je n'avais aucune peur d'être heureuse ni crainte du bonheur, comment tu le disais tout à l'heure, mais j'aurais du, je n'aurais pas perdu 6 ans de plus et je ne compte pas les 16 ans de mariage dans l'espoir utopique d'une quelconque réciprocité en tout point.Si ça continue, je vais pouvoir me déguiser en poireau.

L  : Je n'oublie pas.

M : En fait, mon problème principal, c'est que j'ai envie, mais j'ai peur. Il est le seul a pouvoir me faire lâcher prise. 

L : nous verrons bien qui l'emportera.




dimanche 8 novembre 2020

Vague à l'âme


 

  Il y a des jours où le vague à l'âme s'accroche, ou tout est fade et sans intérêt.

Comme une  routine imposée qui me fait horreur. que je n'ai pas choisi, et que je traîne comme un boulet empêtrée dans mes jambes, ralentissant  ou aliénant la moindre action. 

Des larmes s'évadent, sans même que je m'en rende compte . . . un trop plein de tristesse qui s'échappe.

J'ai besoin de libérer les blessures hébergées, je n'ai plus envie de retenir . . . pas plus que d'avoir en m'en justifier. Aussi, j'apprécie ces moments de solitude, lesquels m'ouvrent les portes de la liberté . . . liberté d'être moi.

Je crois que je suis vide de sentiments, dispensée de ressenti, inapte à l'attachement.

Je ne cherche plus à savoir pourquoi un tel détachement . . .  la partie immergé de mon iceberg intérieur est une froideur extrême. 

Tout est éphémère, tout est dans l'instant T. Rien ne dure, même pas les émotions.

Sam