Des phrases infinies qui s'expriment dans ma pensée, effleurent mes
lèvres mais restent emmurées, prisonnières. Il y en a tant, qu'elles
s'enchevêtrent, dépourvues de place, faute d'être libérées. Je suis
fatiguée de penser, mais la certitude de l'incompréhension m'effraie, je
demeure muette. C'est préférable . . . le besoin de s'épancher est trop
souvent trahi, par des retours de phrases toutes faites et qui ne veulent
rien dire. "Je te comprends" . . . pour comprendre, il faut vivre ou avoir
vécu les mêmes situations, et parfois même, malgré tout, cela ne suffit
pas à comprendre vraiment, nous sommes tous différents, nous
n'appréhendons pas les mêmes choses de la même manière . . . chacune est
respectable et n'a pas à être juger.
Faire face à l'incompréhension
c'est aussi l'obligation d'entendre et de recevoir les conseils dont je
n'ai que faire, mais surtout . . . que je n'ai pas demandé. Aux conseils non
sollicités se mêlent les idées toutes faites dont les esprits fermés se
nourrissent . . . et là . . . c'est la double peine avec l’addition du propos
blessant.
Il reste ceux dont le hobby favori est le cancan, cette
jubilation qu'ils éprouvent à transmettre la vie des autres, agrémente
leur quotidien bien insipide. Speech is silver, but silence is golden
Sam