lundi 31 octobre 2016

Existentiel éphémère 5 ( billet rédigé en Août)

Lui  : Faute de te serrer dans mes bras pour te consoler, je te fais un
         gigantesque bisou sur le front, je te kiffe mon amie . . .
     
Moi : Pas besoin d'être consoler . . . mais merci, l'intention me
          touche.

Moi : Mon seul besoin, c'est d'être aimer sincèrement et véritablement . . .

Lui  : Et ne plus avoir le sentiment qu'on te prend pour une conne . . . ??

Moi : Exactement. Je pensais que ça n'était pas compliquer de savoir ce
         qu'on veut, et de donner en fonction de cela. Pour moi, ça ne
         l'est pas . . .  Je comprends maintenant très rapidement à quel
         moment il vaut mieux appuyer des deux pieds sur le frein. Et
         surtout lorsque je sens que c'est compliquer pour l'autre.
        
Lui  : C'est le résultat de tes expériences passées?

Moi : Oui, les conséquences des relations vécues. Je peux tout donner,
          si je sens le partenaire "open", si lui aussi, montre un
          investissement, un vrai désir de construire une relation,
          et un amour  sincère. C'est ainsi que je me suis désinvestie,
          au fil du temps, dans ma dernière relation . . . après avoir 
          constaté son  instabilité avérée "je veux, je veux pas". Il n'était
          pas vraiment sincère. J'ai fini par ne plus parler de mes projets
          avec lui.
        
Lui :  Tu ne crains pas de faire payer  l'addition à ton nouveau
          compagnon ?

Moi : Non. Le nouveau ne payera pas l'addition des blessures passées.
          Je ne suis pas dans une dictature amoureuse. Je sais ce que
          je veux, et ce que je suis apte à donner, je n'ai jamais obligé
          personne, mais moi . . . je ne triche pas. Je n'annonce pas avant, ce
          que je ne peux pas faire ensuite. Je ne fais aucune
          promesse que je ne saurais tenir. L'autre n'est pas
          responsable.         

Lui  : Tu sais qu'on ne fait pas toujours comme on veut ??

Moi : ça . . .  c'est l'excuse de ceux  qui ne tiennent pas leurs promesses.
         Je ne suis pas plus que les autres, et si moi, je peux . . .  les
         autres aussi . . . Personnellement, j'annonce les choses sitôt
         j'ai la certitude de pouvoir les faire, ce n'est pas juste comme
         ça . . . pour se faire mousser ou pour se donner un genre . . .
       
Lui  : Tu y vois un manque d’honnêteté, ou peut-être de la manipulation?

Moi : Ce qui m'énerve, c'est lorsqu'on n'imagine pas ma faculté à
          penser rapidement, et à déduire tout aussi rapidement. On a trop
          tendance à me prendre pour une "blonde", même si parfois, j'ai
          eu jouer volontairement avec cette image de nana stupide ( pour
          permettre à l'autre de ne pas se sentir inférieur). L'autre peut
          tenter de se réfugier derrière des excuses, mais si elles ne
          tiennent pas la route,  je le sens aussitôt ( même si je ne dis rien)
          Alors oui, j'y vois  soit de la manipulation soit un manque de
          courage et une incapacité à prendre une décision, à se
          positionner.
                
Lui : Es-tu encore certaine d'être capable de chouchouter ton
         compagnon comme tu as pu faire avec ton précédent ?
        
Moi : Oui, sans aucun problème et d'autant que je constate un vrai désir
          de construire une relation durable, et là, pour le coup, il y a
          une sincérité profonde. Il fait ce qu'il faut en mettant tout
          en place pour que ça marche et pour me le prouver.
          Le ciment du couple pour lui c'est l'amour, et il a choisi de
          ne pas laisser échapper la deuxième chance que lui offre la vie.
          A l'inverse du précédent, il en a bavé en amour et il est dans
          l'envie de se donner une chance de vivre  heureux.
          Il a opté pour l'amour et le bonheur de vivre ensemble
          dans le partage, plutôt que la tranquillité, lui.
         
Lui :  Et concernant ta fille?

Moi : J'ai planté le décor lors des premières conversations téléphoniques,
          je souhaitais qu'il sache . . .  pour éviter les mauvaises surprises,
          post-investissement. Il a été étonné que je pense qu'elle puisse
          être un obstacle pour lui. Il sait pertinemment qu'elle
          quittera le nid pour voler de ses propres ailes, tôt ou tard.

Moi : D'ici 4 ans au grand maximum, elle partira faire des études
          post-bac, et durant ces 4 ans, elle va mener sa vie d'ado.
          Obligatoirement elle aura davantage envie d'être avec ses
          amis(es) qu'avec moi. Ce qui laisse aussi du temps à une vie
          de couple. De toute façon, il ne m'a pas laissé entendre que
          la présence de ma fille soit une contrainte pour lui,
          à contrario du précédent.
          Et puis, elle ne demande qu'à bien s'entendre avec
          mon compagnon quel qu'il soit, dans le respect mutuel,
          et pourvu qu'elle me voit heureuse.
         
        

dimanche 30 octobre 2016

C'est de la confiance que nait la trahison

Il y a quelques mois, j'écrivais le billet précédent, et j'étais très loin, à ce moment là, d'imaginer que l'incompréhension, puis la trahison et les blessures profondes que cela m'infligerait, serait le fait de la personne en qui j'avais une confiance presque aveugle.

C'est terriblement douloureux de s'être "mis à nu", d'avoir dévoiler tout un pan de sa vie en toute confiance et subitement de se retrouver dans le "box des accusées" avec un passé réinterprété et reproché.
A la souffrance de la trahison et de la perte de confiance s'ajoute des questionnements supplémentaires : si cette personne est capable de se servir de mon passé contre moi, si elle se permet de porter des jugements de valeur, en utilisant des raccourcis primaires, n'est-elle pas capable d'avoir étaler ma vie à des oreilles attentives, friandes d'histoires concernant la vie d'autrui.

J'avais déjà remarqué avec quel enthousiasme et quelle jubilation, ces personnes se plaisaient, malgré ma présence, à cancaner sur la vie d'untel ou de tel autre. Cette attitude propre aux personnes dont la vie est une éternelle routine, sans surprise et sans intérêt et dont le quotidien est insipide . . .
C'est souvent ce type de conclusion que j'établissais à l'encontre de quelques collègues de travail, Yvette, Sandrine, Malric et j'en passe,  qui se nourrissent de la vie des autres, excités et à l'affut du moindre ragot, qui se plaisent à colporter des rumeurs. Combien de fois, me suis je fait plaisir en leur disant : "Je te plains, dis donc, tu dois te faire royalement "chier dans ta vie" pour n'avoir que la vie des autres à t'occuper".

Forcément, mon empathie, mon incapacité à blesser gratuitement, à toucher sa susceptibilité, mon faux self, m'ont toujours permis de garder le contrôle, et d’éviter de tenir des propos blessants, malgré l'évident constat.
Pour avoir déjà pu vérifié que ma vie n'avait aucun secret pour eux, je n'ai pu qu'en conclure que mon quotidien alimentait leur conversation.
J'aurais pu, de très nombreuses fois, jouer à les écraser et  les humilier, avec une facilité déconcertante tant ils me tendaient des perches, mais je n'ai jamais ressenti un quelconque intérêt à agir ainsi.
Çà ne m'aurait rien apporter, et j'ai toujours pensé qu'on ne grandit pas en écrasant les autres.

Durant ces dernières mois, à aucun moment je n'ai pris des airs supérieurs, humilié qui que ce soit ou fait étalage de mes connaissances,  de mes compétences,  ou de mes diverses capacités et vitesse de compréhension.

La cruelle conclusion est là, j'ai payé  en responsabilité, la confidence d'un passé douloureux dont je suis la victime, et surtout ce que je suis, et que je n'ai cessé d'être depuis le début. Tout ce temps, pour prendre conscience que ce que je suis, n'est en rien compatible avec la relation telle que Pascal la concevait ? ? ?  . . .  en droit de me poser des questions.

J'ai offert ma confiance, dans tout ce qu'il y avait d'extrême, et je n'ai eu pour récompense qu'incompréhension, méchanceté, et humiliation . . .

L'ultime humiliation impardonnable me faire l’aumône de sentiments: me dire qu'il a encore beaucoup de sentiment pour moi.
Je ne retiens qu'une seule chose de cette phrase. Tu es une mauvaise personne, mais j'ai encore beaucoup de sentiment pour toi. J'aurais pu lui répondre, en lui demandant comment il avait fait pour aimer quelqu'un d'aussi "in-aimable" que moi, et pourquoi pendant deux ans et demi ???

Même s'il existe une chance que tout ceci n'ait été le résultat que de colères non maitrisées, donc possiblement excusables, tout est brisé, détruit, et  surtout irréparable.

Sam

Pensée illustrée


jeudi 13 octobre 2016

Pensée

La défense la plus sure contre la tentation, c'est la lâcheté !!!!

dimanche 28 août 2016

Et s'il fallait sauver les apparences...

"J'adore" toutes ces personnes qui affichent de la compréhension, de la tolérance, de belles valeurs et qui annoncent ne pas juger autrui . . . 
Belles paroles, belles théories, mais il suffit de peu de choses pour que la véritable nature se fasse jour.
Il faut cesser de se raconter des histoires sur soi-même. Si ce que vous êtes, au fond de vous, vous fait honte au point que vous vous sentiez dans l'obligation d'enfiler une panoplie, si vous n'assumez pas votre personnalité alors remettez vous en question et faites en sorte de vous améliorer.
Sachez qu'en face de vous, il y aura au moins deux sortes de personnes, ceux qui se laisseront endormir par votre beau discours et qui penseront : " ohhhhh quelle belle personne " et ceux qui, comme moi, ne tarderont pas à lever le voile, et se diront : " ohhhh pauvre personne" . . . 
Ils présentent une belle vitrine, pour appâter le "client", mais ce qu'il y a à l'intérieur est bien décevant.
Je me rends compte que certains prônent la défense du droit à exister dans la différence . . . est-ce pour se donner bonne conscience, pour bien présenter ou par véritable conviction ?
On ne peut décemment pas défendre toutes les causes, mais au moins être en accord avec son idéologie ou son discours.
C'est encore un problème de crédibilité . . . et de mensonges.

J'oscille de plus en plus souvent, entre l'étonnement de découvrir des personnes comme je n'aurais pas imaginé, et l'envie de rire tant leurs comportements et attitudes me semblent bien moins équilibrés que ce qu'ils prêtent aux autres . . . 

Ou est la normalité ? qui la définit ? 

Selon moi, tout est lié. Celui qui triche avec ce qu'il est profondément, est soucieux du " qu'en dira-t-on ", du regard des autres, de ce que dira ou pensera l'entourage, le voisinage . . . il se positionne souvent en juge, lui ou elle sait, diagnostique, comprend, tolère, explique, etc . . . 

Les apparences offrent l'image salvatrice : je suis quelqu'un avec un grand nombre de bonnes qualités, et on m'estime pour cela. Mais la véritable nature est là, tapie dans l'ombre, n'attendant plus grand chose pour se lâcher, un brin de colère y suffit . . .
Les apparences ne sont que le reflet de l'image que renvoie le miroir.

Que cache le miroir ? 
 
 
Sam

Un livre qui rassure !!!

J'ai tourné la dernière page du livre du blog: Les tribulations d'un petit zèbre. Le témoignage bouleversant d'une cruelle réalité. Il est le récit de cette lutte quotidienne contre l'incompréhension la méconnaissance, et les idées reçues. Quand est ce que les personnes cesseront d'avoir peur de ce qu'ils ne connaissent pas? Quand cesseront-ils de juger tout ce qui ne rentrent pas dans " leurs moules" ??
Ce parcours de combattante, raconter par son auteure Alexandra Reynaud, m'interpelle obligatoirement en tant que parent de zébrillon.
Pour avoir été confrontée, moi aussi, à l'incompréhension, à l'indifférence parfois face au mal-être de mon zèbre, aux propos blessants de par la bêtise ou la méconnaissance. Et je ne disserterais pas sur la prétention ignare de certains ã poser des diagnostiques. (Il y a des humoristes qui s'ignorent)
Ce livre pourrait expliquer aux béotiens ce que sont les (T) HPI, pour leur éviter de rentrer dans le cercle de ceux qui esquintent bêtement et gratuitement de par leur ignorance. Encore faut-il avoir l'esprit ouvert, et être dans une acceptation tolérante de la différence. Il y aura toujours quelques " oui mais..." Si seulement on pouvait "soigner" les moutons conformistes...les mentalités évolueraient plus vite.