Je dors, parfois par intermittence, et forcement je cogite, j'analyse, je décortique durant ces phases d'éveil, entre l' arborescence et mon cerveau sur On en permanence, difficile de trouver une nuit réparatrice.
Et cette nuit, mes réflexions concernaient la confiance . . .
La confiance est fondamentale mais aussi dangereuse. Elle est fondamentale parce qu'elle est l'essence même de la relation humaine, mais dangereuse parce qu'elle place la personne qui l'offre dans une position de vulnérabilité et de faiblesse. Le dépositaire peut à tout moment trahir cette confiance et nous décevoir.
J'ai toujours eu l'impression que me dévoiler, me laisserait totalement nue et blessable et c'est une porte par laquelle je n'ai que rarement laisser entrer quelqu'un.
Pour avoir été trahie trop souvent sur des choses de moyenne importance, je n'ai semé que des miettes de moi, à droite à gauche, sans m'abandonner totalement. Je n'ai laissé voir de moi que la facette de ma personnalité que j'ai bien voulu montrer, et si certains pensent le contraire, ou se l'imaginent, grand bien leur fassent, mais ils se dupent.
Je peux affirmer, aujourd'hui, que rares sont les personnes qui peuvent dire qu'ils me connaissent.
Mon Lou m'aurait dit : Cependant, peu de personnes ont vraiment cherché à te connaître.
Les trahisons sont multiples, des promesses non tenues, des confidences répétées ou utilisées contre soi, des mensonges, des hypocrisies . . . Comment peut on espérer des relations saines lorsque la confiance peine à se construire.
J'ai, maintes fois, utilisé la métaphore du château de cartes pour parler de la confiance. elle se construit lentement, pas à pas, comme on pose chaque carte les unes après les autres, elle est nourrie par l’honnêteté, la franchise, la complicité, le respect de la parole, le respect tout court. On monte au fur et à mesure les étages, et la confiance grandit . . . Mais il suffit d'un coup de vent, d'un coup de pied, pour que l'édifice s'effondre . . . des mois à construire, un souffle pour détruire ! ! !
Ensuite il faut choisir soit de reconstruire en se servant de la leçon apprise, soit d'abandonner les cartes aux quatre vents. Dans le premier cas, la nouvelle construction demeurera fragile si elle se bâtit sur les mêmes fondations, et je crois profondément en l'importance que chacun y met.
Je me suis souvenue, de ma relation avec Delphine . . . même si parfois, elle m'exaspérait ( Delphine), je pensais notre relation importante à ses yeux, comme elle l'était pour moi. Lorsqu'elle m'a trahi, par ses mensonges pour briser mon amitié avec mon Lou, par son opportunisme avéré et que malgré tout, j'ai émis l'idée qu'on pouvait en discuter pour remettre les compteurs à zéro, et repartir sur une base saine, elle n'a pas placé notre relation faisant partie de ses priorités. Une trahison ultime, en m'exprimant de manière non franche, que la relation était à sens unique. Bien heureusement pour moi, le niveau de confiance en elle, n'avait eu le temps d'atteindre les sommets, aussi elle n'a jamais su ce que je cache.
Lorsqu'on trahit ma confiance, mon curseur redescend, j'observe et j'attends comme un félin surveille sa proie camouflé dans les fourrés , je passe en mode vigilance absolue.
Sam
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