mercredi 4 janvier 2017

Une discipline salvatrice

Il y a des passages, dans la vie, très difficiles. Des périodes ou les mauvais instants n'ont de cesse, s'enchainant les uns après les autres, inlassablement sans laisser le moindre répit, donnant le sentiment d'être entrainer dans une spirale infernale et étouffante.

Il faut  réussir à se persuader que la roue finira par tourner, et que le ciel de notre avenir retrouvera sa teinte bleutée.

A coté de cela et en forçant un peu le destin, on cherche au milieu de tout ce "négatif" des points positifs, afin de se dire que , finalement, tout n'est pas aussi sombre mais aussi et surtout, pour parvenir à continuer. Il peut suffire de prendre l'habitude de s’arrêter sur certains petits bonheurs, que le quotidien et l'habitude ou la "non envie" rendent invisibles, impalpables. On ne s'y arrête pas, tout simplement, parce que cela nous semble "normal" ou légitime. Pas de quoi se poser des questions et pourtant...

Lorsqu'on y réfléchit un peu, on se rend compte qu'il y a toujours de-ci de-là des petits bonheurs auxquels se raccrocher pour ne pas sombrer:
Un soir, il y a deux ans environ, alors que ma Poupinette s'était endormie sur le canapé, et que je tentais de la réveiller pour qu'elle monte se coucher dans son lit, elle me dit en dormant...attend maman, je finis ma partie de golf... un petit bonheur, parce qu'au delà du coté humoristique de la réplique, il y a ma fille, bien présente, endormie sur le canapé, alors que d'autres parents n'ont plus ce bonheur... On ne peut imaginer la magie et le bonheur de cet instant que si l'on prend conscience qu'il est un privilège, qu'il n'est ni un acquis, ni un dû, qu'il pourrait ne plus se renouveler...
Lorsqu'on veut bien les voir.... les petits bonheurs quotidiens sont là,  ils contrebalancent le négatif et construisent un équilibre.

Sur ce même registre, en atelier "d’affirmation de soi",  lors du premier atelier, auquel je n'ai pu assister pour raison personnelle, le deal était de s'attacher à repérer dans la journée le ou les moments positifs, et d'envoyer systématiquement un sms le ou les mentionnant.
Au bilan hebdomadaire de cet exercice quotidien, il s'est avéré qu'une des participantes qui n'avait pas réussi à trouver quelque chose de positif à envoyer, est sortie frustrée faire une petite balade... a pris la photo d'une simple fleur en bord de route, et l'a envoyé. L'instant bonheur, était de constater cette volonté acharnée à ne pas laisser une journée qu'en négatif, après avoir passer des années dans un sombre tunnel dont on ne voit jamais le bout.

Il y a presque 3 ans, Pascal ( un ex) m'avait un peu "secoué" moralement s'entend, en affirmant  que j'avais des difficultés à quitter ma "vie de merde" et à faire d'autres choix...
Il ne pouvait pas savoir que j'étais déjà engagée dans cette démarche, bien avant son propos, et au delà de lui.

Accélérer pour sortir du tunnel car je n'ai plus de temps à perdre, ayant sacrifier assez d'années, faire le choix de changer d'entourage, de m’éloigner des personnes qui entrainent au fond du gouffre, d'écarter l'hypocrisie, le mensonge, la colère infondée, tous ces défauts intolérables et négatifs aujourd'hui pour moi, être dans le refus obstiné de me laisser abattre, de m'effondrer...et penser positivement en dépit de tout, faire le choix de la raison au détriment du sentiment, pour aimer mieux ailleurs...

Chaque jour, j'équilibre ma balance négatif/positif, et je cueille mes petits bonheurs que j'applique comme une crème réparatrice sur le négatif, lorsqu'il y en a.

Sam