vendredi 16 juillet 2021

Goethe disait . . .

 Goethe disait: "Vieillir, c'est se retirer progressivement du monde des apparences"

Il m'a fallut du temps pour faire fi des apparences, pour cesser de vivre au travers du regard des autres.

Ce que les autres pouvaient penser de moi, leur jugement, leur regard régissaient ma vie. J'ai souvent, pleuré, une fois seule, de ne pas parvenir à être moi-même, de ne pas être capable de dire le fond de ma pensée, de me conformer à ce que les autres attendaient de moi, avec le sentiment puissant d'être hypocrite, de passer mon temps à mentir.

Comment peut-il en être autrement lorsqu'on dit "OUI" alors que l'on pense et voudrait dire "NON", lorsqu'on s'oublie au nom du bien-être d'autrui, lorsqu'on reste silencieuse pour ne pas blesser.

J'ai vécu des années en "mode serpillère" comme se plaisait à le dire ma sœur. Je me laissais "maltraiter" par des critiques, sur ma façon d'être, de penser, sur mon physique ma façon  de m'habiller, de me maquiller, sur ma vie, sur mes idées, sur mes choix, sur mes fréquentations.

J'avais une telle mauvaise estime de moi-même que ma propre souffrance ne méritait pas, à mes yeux, que quiconque  s'y attarde, pas plus que moi, d'ailleurs, j'aurais été égoiste de penser à moi.

J'ai vécu dans un autre moi . . .  Je regardais parfois dans le miroir, cette personne inconnue qui occupait mon enveloppe, et dont je semblais prisonnière. J'avais honte, de ne pas être capable de m' affirmer ouvertement , de craindre ce qu'on pourrait penser de moi.

Puis j'ai commencé à étouffer. Les années passent, et j'ai pris conscience qu'il y en avait davantage derrière moi, que devant . . .  et qu'avais-je fait de tout ce temps ? 

Une opération chirurgicale est toujours source d'interrogations, et c'est alors que je me suis dit : et si j'y reste, qu'aura été ma vie ?  et regardant dans les rétroviseurs, j'ai compris le gâchis, puis l'urgence . . . 

Ma petite voix intérieure m'a crié : Il n'est peut-être pas trop tard, il faut profiter du temps qu'il reste. C'est ainsi que j'ai refait connaissance avec moi-même. J'ai cessé d'étouffer, de culpabiliser, de vivre ma vie dans  l'approbation des autres, je me suis débarrassée du besoin inconscient d'être appréciée de tous, de me préoccuper de ce qu'ils porteraient comme jugement . . .

J'ai repris confiance en moi, réalisé ma valeur,et  me suis entourée de personnes intelligentes ( intellectuellement, humainement, cérébralement . . . etc ) qui ne me dévalorisaient pas.

Je me suis définitivement débarrasser du poids de la rumeur, du commérage, du jugement. 

Je ne vis plus avec le poids des apparences, du vernis que l'on offre au regard des autres. Je ne m'attarde plus à ce que les gens pensent, entre autre dans le cadre professionnel ou le niveau est si bas, qu' une majorité se nourrissent quotidiennement de critiques, ragots, de rumeurs.  C'est leur moteur, ce qui les fait avancer, je ne les blâme pas, mais je les plains, faut-il que leur vie soit insipide pour trouver une jouissance a ce genre de passe-temps ? 

Je leur en veux, parfois, d'offrir l'image de personnes limités, complaisamment flemmards, et avides de ouï-dire et de potins, participant amplement à salir la réputation de leurs collègues.   Il ne faut pas croire que cette attitude n'est que féminine . . .  dans la fonction publique, les hommes ne sont pas en restent, loin de là. 

Mon lieu de travail est un vivier de creux, et d'adorateurs du potin, a quelques rares exceptions. ( j'avoue que ceux qui se délectent en oreille attentive, tout en certifiant qu'ils n'aiment pas ça  me font doucement rigoler, il n'y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir)

Il y a plusieurs années, déjà, que je ne m'attarde plus à ce qu'on dit de moi. On est encore libre de penser ce qu'on veut. . . Comme me disait la psy, la jalousie révèle des comportements inattendus, et leurs propos, insultes, et jugements à l'emporte pièce n'entacheront pas ce que je suis.


Sam

 

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