dimanche 25 juillet 2021

Etre ou ne pas être dans la résilience . . .






Boris Cyrulnik disait: "la résilience est la capacité à vivre, à réussir, à se développer en dépit de l'adversité, ce terme s'applique aux traumatisés mais aussi à chacun de nous. (. . . ) Je pense que l'on peut parler de traumatisme, et d'évolution résiliente que si l'on a côtoyé la mort, si l'on a été agressé par la vie, ou par les autres" "Il désigne l'aptitude d'un corps à résister à un choc. et à vaincre des épreuves traumatiques.Appliqué aux sciences sociales, il a pour objet l'évaluation de "La capacité à réussir à vivre et à se développer positivement, de manière socialement acceptable, en dépit du stress ou d'une adversité qui comporte normalement le risque grave d'une issue négative."

"Il me semble que, lorsqu’on a été blessé dans sa vie, on est contraint de mettre en place, de tricoter un processus de résilience jusqu’à sa mort. La blessure est enfouie, maîtrisée, transformée, mais elle ne guérit jamais complètement"  le malheur n'est pas une destinée, rien n'est irrémédiablement inscrit. Les résilients le prouvent : on peut toujours s'en sortir !

Je conversais avec mon Lou, hier, et nous sommes revenus sur un de ces points communs sur lequel nous sommes connectés : la résilience. Cette capacité à se relever quand la vie t'a mis à terre, à comprendre sa valeur et  à ne plus la brider par des prises de tête stériles et puériles.

Alors, oui, c'est compliqué pour certains de vivre . . .  tout simplement ! ! !  Ils se mettent, eux-mêmes des bâtons dans leurs propres roues, sans parfois s'en rendre compte.

Carpe Diem a-t-on coutume de se dire avec mon Lou. Nous savons tout deux par quoi, nous sommes passés. Je sais pour ma part, que certains-es ont sombré dans l'alcool, la drogue, voire ont mis fin à leur jour . . .  je sais que certains-es ne se sont pas relevés d'un AVC, d'un infarctus . . . 

Mon Lou a vu la mort de près en 2015. Il lui a fallu de très longs mois pour retrouvé un semblant de vie normale,  réapprendre à marcher, à parler correctement . . . pouvoir conduire, travailler.

Le fait d'avoir failli perdre la vie, ou d'avoir failli ne plus pouvoir la vivre comme tout un chacun, lui a permis vraiment de lâcher prise, de relativiser,  et de remettre les choses a leur  juste place. Il a cessé de se brider, de s’empêcher, il s'est autorisé à vivre enfin. Il est vrai que se retenir de vivre en fonction de ses propres désirs, afin d'être en conformité avec ce que les autres pensent, est  rapidement devenu caduque pour lui. 

 Aujourd'hui, nous regardons du même œil, ces personnes qui n'ont pas conscience que demain,  tout peut basculer et faire entrer en enfer . . .  demain, tout peut s'éteindre ou s'arrêter, ces personnes qui gaspille le temps qui  passe si vite, qui ont peur de vivre . . . alors qu'habituellement on a plutôt peur de mourir. 

J'ai choisi la même option même si le déclic ne s'est pas fait au même moment que mon Lou. J'ai mis des années à me libérer de mes chaines, à me délester d'un sac à dos qui ne m'appartenait pas. exit la peur, les doutes, la culpabilité, la soumission . . .  Je me suis réappropriée ma vie.

  " CARPE DIEM, cueille le jour présent sans te soucier du lendemain" 


Sam


 

 

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