samedi 9 juillet 2016

Une Page Qui Doit Se Tourner . . .

J'ai écrit le post ci dessous, fin juin, une dizaine de jours après la rupture. C'était pour poser des mots sur mes maux, c'était laisser remonter et sortir cette souffrance pour ne pas la laisser prendre intérieurement toute la place, c'était m'en libérer pour mieux m'en débarrasser. C'était dans un premier temps prendre conscience de la douleur que procure le déni d'amour, et le renoncement à tout ce qui semblait  être le chemin vers le bonheur à vivre avec celui qu'on aime.
 J'écris "semblait", parce que je m'en étais bêtement persuadée . . . j'étais dans un délire, et pour qu'il se réalise, il faut être deux à le rêver . . . Je n'avais pas vu que j'y étais seule. Je vais devoir prendre du recul pour comprendre.


 "Tant de mots se bousculaient  dans ma tête, et ne franchissaient pas mes lèvres, tant de mots que j'ai eu parfois envie de crier, mais que je gardais au fond de moi.
J'ai caché cette douleur naissante, cette douleur refoulée. Je l'ai rejeté au début, y préférant la colère, la rancune. Cela me paraissait plus vivant, plus courageux, plus fort, et me permettait aussi de trouver des raisons véritables.
Lorsque la colère dirigée s'est essoufflée, les motifs imaginés . . . ceux qui faisaient moins mal, ceux qui permettaient d'avancer les yeux secs et  la tête haute, se sont effondrés . . . là . . . seulement là, la tristesse a pris enfin sa place,  je ne l'ai pas montré. J'affichais l'image de la femme épanouie pour qui tout va bien.
J'abritais en moi un torrent inépuisable de larmes . . . mais je n'ai rien lâché, je n'ai pas ouvert  les vannes par peur de ne jamais cesser de pleurer, et je n'ai rien  montré  pour ne pas offrir à quelqu'un  le profit  de cette faiblesse, ou l'opportunité de me mettre à terre, et pour ne pas lui offrir, à lui, la jouissance de m'avoir fait souffrir.

Il paraît que je devais enfin devenir heureuse, c'était une promesse et  je m'étais laissée bercer par cette illusion. . . J'ai failli croire qu'il était différent . . . qu'il était celui pour qui l'amour éprouvé rendrait les difficultés surmontables . . .   En emportant cette promesse, il a piétiné le peu de confiance que j'avais reconstruit dans l'amour,  la relation à deux, mais surtout en l'homme. Le château érigé était un château de cartes, fragile, elles se sont envolées et éparpillées aux quatre vents, le château n'est plus . . . Les cartes sont perdues . . . Le château ne sera plus, le deuxième essai a échoué, c'était écrit il y a 38 ans."


Sam
 


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