vendredi 13 mai 2022

Un échange libérateur

 L : Merci M-- Trop top, tu as de l'amour, tu es de l'amour, merci.

M : Aucun souci, je suis juste serviable

L :  Non, tu es une très belle personne, je ne l'ai pas entendu au moment ou il fallait. Dans mon cœur, tu seras très belle tout le temps.

M :  Ce n'est pas faute de t'avoir offert des opportunités que ça marche entre nous, à l'époque.

L : Je sais, je suis fautif. Je n'aurais de cesse de m'excuser, mais ça ne réparera rien. Mal je t'ai fait, mal je ne pourrais réparer.

M : C'est sur, comme je te l'ai souvent dit, il est trop tard, je suis passée à autre chose, il faut tourner la page.

L : Je ne peux pas tourner la page, j'ai juste mal, tu n'es pas un objet.

M : Je le sais. Tu as mal de quoi?

L : Mal de t'avoir perdu. Certains oublient, moi pas.

M : C'est à dire ?

L : Tu as un cœur que je n'ai pas su regarder, à cause de ma violence et de mon éducation.

M : Si je résume, tu te rends compte de tout ce que tu as perdu en ne faisant aucun effort. Tu le constates aujourd'hui ?

L : Oui

M : Pourtant, j'ai tenu des années, en me disant que tu finirais par comprendre que tu allais tout perdre.

L : Et j'ai tout perdu

M : Je pensais que tu finirais par faire des efforts, mais tu n'en as pas eu envie.

L : Ben tu vois mère nature me le fait payer

M : Le karma, P--

L : Tout le mal que je fais, je le paye, et c'est bien fait pour moi, mais je souhaite que tu sois heureuse.

M : Le souci, c'est que tu payes par la maladie et la solitude. Je t'ai beaucoup beaucoup donné au début, mais tu as fini par tout gâcher.

M : J'ai toléré beaucoup de choses, et tout fait pour te rendre la vie facile . . .  tu n'as pas donné grand chose, P-- ça a fini par tout brisé, tout usé.

L : Je comprends ce que tu as ressenti, et j'entends le mal que tu as subi, je suis mal devant toi, et je m'excuse. De toute façon, dans pas longtemps je suis mort, tu n'auras plus à t'en faire.

M : J'aimerais que tu cesses de te torturer avec tout ça, et ne dis pas ça, c'est con. Sache que je ne me tracasse plus de cet échec. J'essaye de reconstruire ma vie, même s'il m'est difficile de faire confiance, et très difficile d'oser avoir envie, ou d'oser demander . . .  c'est compliqué pour moi, j'ai cette crainte tenace à cause de toi.

L : Parce que je vais mourir ?  mais pépète c'est dans l'ordre des choses, que tu le veuilles ou non.

M : Non, ce n'est pas à cause de ça. Souviens toi, tu m'as interdit d'avoir des désirs, ou de te demander quoi que ce soit pendant notre mariage, si j'osais, tu m'envoyais chier, tu me menaçais, me faisais du chantage, je garderais longtemps ces craintes.

L : Me demander quoi?

M : Ben tout . . .  de me soutenir, de me seconder, de t'investir dans la vie de couple et de famille

L : Je te demande pardon pour ce que j'ai  pu créer comme crainte. Connard je suis, connard je resterais à tes yeux

M : C'est pardonné P--, mais je n'oublie pas, mes blessures sont profondes.

L : Bb tu resteras une très belle personne à mes yeux, et je resterai un connard.

M : ça ne sert à rien de te blâmer aujourd'hui

L : Je ne me blâme pas, je reconnais, c'est tout, quelqu'un qui reconnait ce qu'il est, est peut-être juste..

M : Reconnaître, oui, mais avoir  aussi la volonté de changer . . . 

L : C'est ça une valeur, c'est toi qui m'a appris tout ça.

M : Ah bon ? ! ? je n'ai pas réussi à t'enseigner ce qu'est une vie à deux ou une vie de famille

L : Et c'est à la fin de ma vie que j'apprends tout ça

M : C'est balot

L : Au moins tu m'as appris une belle chose, L'AMOUR

M : Ah bon ? je ne savais pas

L : Oui  tu m'as appris  une belle chose comment aimer

M : Tant mieux alors, mais pourquoi ne pas avoir refait ta vie?

L : parce que je suis nul, tu sais pépète, je suis violent

M : quel rapport ?  Je n'ai jamais été ta priorité. Tu as toujours été ta propre priorité, d'où le fait  que j'ai fini par comprendre que tu ne m'avais jamais aimé

L : Il n'y a que toi qui le croit, je ne peux pas t'empêcher de le croire

M : C'est ça aimer, penser à l'autre et respecter ses désirs autant que les siens propres. Tant que j'étais amoureuse, je t'ai fait passer avant moi, tes désirs avaient plus d'importance que les miens, mais j'ai compris les leçons, je réagis assez vite, maintenant.

L : Je ne pensais pas comme ça à l'époque,.

M : Je sais bien, tu as pensé et vécu comme un célibataire qui profite du confort de la vie de couple.

L :  aujourd'hui les choses sont différentes.

M : Ben écoute, tant mieux pour l'élu de ton cœur.

L : Mon cœur n'a pas d'élu, je suis seul c'est tout, et je paye ce que j'ai fait.

M : Dommage  pour toi ! !

Sam



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