lundi 16 mai 2022

Savoir prendre de la hauteur . . .

Prendre du recul face aux événements quels qu'ils soient, est essentiel mais peut s'avérer compliquer . . . pourtant, cela permet de réfléchir avec davantage de discernement, de faire la part des choses, de se rendre compte de la mauvaise traverse sur laquelle on chemine, ou du bon sentier sur lequel on se promène, de sortir du flou de nos pensées lorsque des bouleversements surviennent.

Il m'est arrivé de me laisser  porter par une vague de bien-être, sans me poser de questions . . .  savourant au jour le jour cet état sans penser à ce que pourrait être demain, sans  me projeter, juste parce que la vie est courte, qu'elle n'a pas été vraiment tendre avec moi, et qu'il me semblait urgent d'en profiter sans prise de tête. Carpe diem, quam minimum credula postero. "cueille le jour, et sois la moins crédule pour le suivant" Traduction littérale d'une locution latine d'un poème d'Horace. Autrement traduit en français par "cueille le jour présent sans te soucier du lendemain".

Oui . . .  Mais, car il y a toujours un mais, c'est sans compter sur des incidents qui surgissent et ébranlent ce bien-être, puis sur  des phrases assassines qui bien que relevant de l'évidence et n'attendant pas de réponses ( et pour causes, ce ne sont que des affirmations et  non pas des questions) se révèlent très désobligeantes.

Avant cela,  j 'avais décidé de ne pas laisser les blessures du passé prendre le pas sur mon présent, de ranger dans un tiroir mes aprioris, de ne pas faire d'amalgame ( exemple : tous les hommes ne sont  pas des boulets alcooliques, égoïstes et opportunistes), et  d'avancer sereinement. J'avais décidé de prendre des risques, le risque d'aimer et de le faire savoir, le risque de me mettre en position de vulnérabilité en l'avouant.

J 'ai essayé . . .  (Et on ne pourra pas me le reprocher) de ne pas faire payer mes casseroles sentimentales ( comme l' avait craint mon Lou) aux suivants en leur prêtant systématiquement les mêmes défaillances,  les mêmes défauts, les mêmes inaptitudes sentimentales. 

 Mais le cumul  et les diverses secousses ont ravivé les anciennes cicatrices, et réveiller les craintes refoulées. J'ai appris de cette leçon ! !

Une remise en question de mon comportement  puis de mes choix s'est  alors imposée . . . privilégier la raison et non le sentiment, prioriser le cerveau et non le cœur . . .

Un rétrogradage obligatoire et sensé, vu la situation ! ! !  Pourquoi continuer à donner (pas question de m'enliser dans les schémas précédents.) s'il n'y a pas, en face, l'envie de recevoir et de donner, avec en plus . . .  sa conviction de "se ramasser" . . .  Alors j'ai cessé les "je t'aime" et  les petits surnoms affectueux,  "les gnangnanseries"  comme il disait, j'ai réduit au maximum tous gestes qui prouvent des sentiments amoureux, j'ai bridé  mes envies de donner, de partager . . .  et enfin, j'ai cessé les  demandes de toutes sortes, ça permet d'éviter les réponses piquantes et en grande majorité négatives. 

Le temps se chargera de mettre chaque chose à la place qui lui est dévolue

"le temps ferme toutes les blessures, même s'il ne nous épargne pas quelques cicatrices" Marc Lévy

Sam





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire