mardi 17 mai 2016

Question de choix...

Lorsque j'ai décidé de mettre un terme à mon deuxième mariage, après de très longs mois de réflexion, de doute, de culpabilité, de colère, de tristesse, de solitude profonde, et de remise en question,  j'ai pris conscience d'être enfin dans le choix d'exister.

Ce sentiment d'étouffer, de ne plus être soi, l’anxiété de finir par se perdre et s'oublier, par ne plus savoir qui l'on est et ce que l'on veut vraiment, cette impression d'être en rade dans un terminal d'aéroport, invisible, transparente, inerte . . .  ont été le révélateur
Bizarrement, c'est le sentiment puissant de dernière chance qui m'a réveillé, comme si le fait de rater l'avion  du nouveau départ me laisserait définitivement  sans vie.

J'ai pris mon envol, avec la certitude que l'itinéraire serait difficile et compliqué mais, sans aucun doute, salvateur.

Je disais, à une personne,  Dimanche, lors d'une conversation, que dans la vie, il vaut mieux savoir ce que l'on veut, pour se donner toutes les chances de l'obtenir, et ne pas passer définitivement à coté.
J'ai mis trop longtemps pour arriver à cette réflexion, à cette évidence, mais surtout pour parvenir à me convaincre que mes désirs n'étaient pas moins importants que les désirs de ceux qui m'imposaient les leurs, même de manière indirecte.

J'ai dû me délivrer de toute cette culpabilité qui a nourri l'essentiel de ma vie, puis réussir à me persuader que le contraire de "serpillère hypra culpabilisée" n'était pas obligatoirement "égoïste" . . .

Je me suis dit que l'égoïsme dont on commençait à  m'accuser, n'était en définitive pas si mauvais que ça . . . vu, qu' en premier lieu, ils en pratiquaient eux-même la culture et considérant ensuite que  j'en faisais l'expérience bénéfique.
J'ai cessé de m'arrêter à ce qu'on a pensé de moi par le passé, à ce qu'on peut ou pourrait penser de moi . . .
j'ai cessé de leur donner le droit de me formater, de diriger ma façon d'être, en cédant à leur regard critique, à leur jugement de personnes qui s'estiment  "parfaites", ils ne le sont pas plus que moi . . .
J'ai cessé de m'inquiéter des dommages collatéraux causés par mes choix, car comme a si bien énoncé récemment,  l'homme que j'aimais : " à force de préserver tout le monde, je ne pense plus à moi" . . .

J'ai fait le choix de ME préserver . . . en pensant à moi,  pour le temps qui me reste à vivre . . . et l'opinion des "ON" m'indiffère
J'ai fait le choix de ne pas imposer les miens, seulement de les assumer parce qu'ils me sont légitimes . . .
Je ne sollicite pas de compréhension particulière, ni d'approbation,  je n'en suis plus là . . .  je n'entraine, ni ne contraint personne, chacun étant libre dans cet absolu . . . je respecte les choix différents, tant qu'on ne me les impose pas.

J'ai perdu assez de temps . . .  la vie est courte, et je ne veux pas me réveiller un jour, en me disant, il est maintenant trop tard . . .
"j'ai pris mon temps,  le temps a pris ma vie, et ruiné toutes mes chances" 

C'est une question de choix . . . 

 

Sam


3 commentaires:

  1. Les actions prouvent qui tu es. Les mots ne font que prouver qui tu veux être.

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  2. Ce qu'on ne choisit pas...c'est sa famille, et cela peut être une question de survie que de choisir de s'en éloigner. Dès l'instant ou tu choisis ce qui est bon pour toi, tu fais le meilleur choix.

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  3. Les mots sont la traduction de mon être, les actions qui en découlent sont la preuve de ma volonté à être.

    Je n'attends aucune approbation concernant mon choix de mettre un terme à certaines relations. C'est un choix qui m'appartient et dont j'assume la paternité, je n'ai pas à m'en justifier. J'apprécie, malgré tout, cette pensée.

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