samedi 7 mai 2016

Apprendre de ses echecs...!!!!

La vie est loin d'être un long fleuve tranquille, et lorsque on a déjà quelques heures de vol au compteur et des atterrissages catastrophes, je dois reconnaître qu'il est urgent d' apprendre de ses échecs.

Il n'est jamais trop tard pour bien faire, dit-on . . . et plus tôt on sait ce que l'on vaut, ce que l'on mérite et ce que l'on ne veut plus, plus vite on fait les bons choix.

J'ai fini par comprendre, même s'il m'a fallu beaucoup de temps . . . que je ne fonctionnais qu'en mode "Saint Bernard", à vouloir  "sauver des âmes en perdition", que ce soit amicalement ou amoureusement.
 Ma psy me disait souvent, qu'inconsciemment  je n'étais attirée que par ces personnes incapables de raisonnements logiques et sensés et  pourvu d'un QI d'huitre, incapable de ne pas foncer tête baissée dans les problèmes, sans discernement.
Ces personnes ont la fâcheuse tendance a demander toujours davantage, et une petite main tendue devient rapidement un bras avalé.
Insidieusement s'installe une sorte d'exigence tacite et inconsciente, et pour satisfaire ces nombreuses sollicitations le Saint Bernard  finit par se transformer en serpillère.( Je ne suis pas sure  que pour chacun, l'exigence fut vraiment  inconsciente . . . j'ai la conviction que certaines ont agi par égoïsme et manipulation)

Je ne sais pas à quel moment, dans ma jeune vie, je me suis mise à croire que pour recevoir un peu d'estime de l'autre, quel qu'il soit, il fallait se "mettre à genou", donner sans relâche au point de s'oublier, et cesser d'exister....est-ce d'avoir été bercer par des phrases affectueuses du type " je regrette de t'avoir fait" ou bien encore "tu es la tarée de la famille" est-ce parce que tous mes choix...orientation professionnelle, amicale, ou amoureuse ont été non soutenus et sabordés??? on savait me persuader que mes choix n'étaient que la preuve de mon immaturité et de mon peu d'intelligence.

C'est ainsi que je me suis construite . . . doutant continuellement de moi, et a tout sujet mais surtout dans l'obscurité totale de conscience de ce qui était réellement.

Je me suis mariée, d'abord  pour fuir la maison familiale, puis  persuadée qu'une fois  rentrer dans une conformité de base j'obtiendrais enfin, vis à vis de mon choix, un sentiment approbatif  de mon entourage proche. Moins d'un an après, je savais que je ne serais pas heureuse . . . mais j'ai fait comme si . . . j'ai fait semblant . . . j'ai offert aux regards et aux moralités ce qu'on attendait de moi . . .

L'essentiel de ma vie a été régenté sur ce modèle . . . M'appliquer à être ce qu'on attend de moi, ce qu'on veut de moi . . . et à culpabiliser au moindre faux pas de ma part.

Certains ont usé de grands discours existentiels, pour me faire comprendre que j'étais la seule à culpabiliser de ne pas faire ou ne pas être en conformité, et que personne n' exigeait ce fonctionnement de ma part. Mais étrangement, à chacune de mes tentatives d'agir différemment, que ce soit familialement ou amicalement, je me suis vue traiter d'égoïste par ces mêmes "grands orateurs".
Difficile dans ces conditions d'essayer de penser un peu à soi sans culpabiliser.

Le recul qu'il m'a fallu prendre, et l'analyse qui s'en dégage, c' est que je n'ai pas eu d'autre choix que de mettre un terme à ces relations afin d' exister.
 J'ai osé croire, à un moment donné, que me détacher seulement, des souffrances que ces situations engendraient, cesser tout sentiment de culpabilité de penser enfin à moi, suffiraient à m'amener vers une vie plus épanouie et heureuse, en bonne entente malgré tout,  mais c'était sans compter sur la colère et la désapprobation de ces personnes, par trop ancrées dans leurs habitudes à mon sujet.
 Pour que tout aille bien, il faut se comporter conformément à leurs désirs. Sans aucune demi-mesure. C'était comme eux, ou pas du tout, j'ai choisi pas du tout.

Mes échecs sont là, et mes erreurs aussi.

Ma fille, mon fils et ma belle fille sont ma famille.
Il y a une autre famille, liée à ma naissance mais ce n'est qu'une formalité juridique.
Quelques amis . . . .des vrais.
Une famille de cœur . . .

Je me suis réveillée, et je vis . . . 

Sam

3 commentaires:

  1. Bon réveil alors. ;-)

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  2. On se rend compte de l'importance d'une personne que lorsqu'on la perd. Et te connaissant, tu ne reviendras pas en arrière.

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  3. Tout a fait exact, il me faut beaucoup de temps pour prendre une décision. J'ai besoin de pointer tous les arguments, les positifs et les négatifs, et d'en faire un bilan. Lorsque la décision est prise, c'est irréversible...pour la bonne raison que cela sous-entend que j'ai tout essayé pour sauver la situation et que je n'ai plus aucune issue.

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