samedi 10 septembre 2022

Question existentielle ! !


Comme indiqué sur l'illustration de mon post précédent, j'ai la conviction que l'on ne peut être heureux à deux que lorsqu'on sait être heureux seul-e. En effet, selon moi, l'autre n'est pas là pour combler un vide, un manque, un ennui car iel devient, alors, une nécessité vitale comme manger, boire,  dormir et non un choix de partager sa vie, par amour et dans le désir de donner à l'autre le bien-être de sa présence.

C'est ce que j'ai tenté de faire comprendre à I et E, deux personnes qui viennent de subir une rupture relationnelle, et qui souffre de la solitude. E est persuadé que cette solitude avérée est plus facilement acceptable par une femme . . . I subit depuis 2 mois cette absence et le manque qui l'accompagne . . .  Je pense plutôt que c'est une question de caractère, d'expérience de vie et de capacité à l'indépendance. 

Pour exemple: mon ex, Philippe, lorsque je partais seule en vacances, se plaignait que je lui manquais, mais force m' était de constater que ma présence ne changeait rien à son comportement à mon retour. . . je n'ai  eu aucun mal à comprendre que ce n'était pas moi, en tant que personne qui lui manquait, mais bel et bien le confort quotidien et domestique que je lui apportais. Il ne faut pas tout confondre

J'ai été seule, même en étant entourée, alors pourquoi s’embarrasser à supporter l'autre ? parce que c'est bien de cela dont il s'agit. Lorsqu'il n'existe pas de véritable partage, lorsque le quotidien est fait de routine et de "servitude" vis à vis de l'autre, lorsqu'il devient un déplaisir, le sentiment s'étouffe jusqu'à disparaitre, alors  autant rester seul-e.   Ne dit-on pas : mieux vaut être seul que mal accompagné ! !  La solitude devient un choix, une préférence  . . . Quitte à être seule, autant l'être vraiment.

J'avais choisi, par amour, par tradition, parce que c'était dans les us et coutumes de partager mon quotidien avec  deux des  hommes qui ont été mes maris . . .  Mais je n'avais pas choisi d'être la domestique et de ne partager que les murs, une place à table, et un lit. 

Somme toute, même en colocation ça se passe mieux, car chacun a des obligations vis à vis de ses colocataires, et le  bonus, pas obligée de coucher . . . 😂😅.

 Je n'avais pas cette vision de la vie commune. Je gardais, imprégner en moi, l'exemple parental, ou le partage était bien présent dans tous les domaines,  ou les gestes de tendresse et d'amour perduraient au fil des années ( même s'il y avait parfois des couacs comme dans tous les couples) ou les concessions étaient mutuelles.

J'avais surement une vision idyllique de la vie à deux, alliant a la fois partage et indépendance. Pas de règles établies dans le partage des taches qu'imposent la quotidienneté mais une conception davantage altruiste, et de connaissance des obligations que requiert l'entretien d'une maison, la préparation des repas, l'ensemble des tâches domestiques, etc. Je pensais qu'il était possible que chacun puisse avoir une part d'indépendance dans le respect, et la confiance, tout comme l'envie de partager des activités communes. Je pensais qu'il était important de se réinventer sans cesse, pour que quotidien et couple ne signifient pas routine, et que la flamme ne s'éteigne pas. Je pensais qu'il était possible de dialoguer . . .  comme des êtres dotés d'intelligence, pour éviter les écueils, mais respecter aussi les silences  et la solitude dont chacun a besoin, parfois. J'ai cru que c'était possible,  mais j'ai du rêver, j'étais seule à l'appliquer.

Avec Pascal, les congés étaient, pour moi, des périodes de tests, d'essais car  il avait aborder indirectement la possibilité de vie commune dés le début ( premier week-end de retrouvailles, voulant peut-être  rattrapé les années perdues -35 ans) Je ne m'étais pas prononcé . . .  j'attendais que le temps passé ensemble quotidiennement fasse son boulot que toutes les cases soient cochées,  1 an a suffit : exclusivité, vie sociale et loisirs très limités, une routine installée trop rapidement . . . pas de liberté individuelle, jalousie extrême et zéro confiance, famille et  amis rejetés, contraintes même a distance . . . le bonheur ? c'est lorsque ça prend fin ! !

 A partir de là (2016), rester seule est devenu une préférence, un choix, et j'ai adoré goûter à cette liberté et cette indépendance totale, et être débarrassée des contraintes et obligations d'une vie à deux (impossible d'y trouver mon bonheur) j'ai trouvé mon bonheur seule. Il ne sert à rien d'insister lorsqu'on sait pertinemment que ce n'est pas fait pour nous. Mon Lou se plaisait à dire que c'était parce que je n'avais pas trouvé la bonne personne, parce que ce que "j'exigeais" n'était pas utopique . . .  c'est possible, mais c'est trop tard. Je lui ai très souvent dit que je préférais rester seule que me "ramasser" une fois de plus. 

J'ai tout pour être heureuse, une famille certes restreinte mais de qualité, un homme a qui je peux offrir mon amour, des amis-es qui sont ma famille d'adoption, une vie sociale dense, des activités élargies et nombreuses grâce auxquelles je ne peux pas m'ennuyer, un job, un toit . . .  Ce serait irresponsable de confier la responsabilité de mon bonheur à un homme, ce serait se soumettre à son désir, vivre dans l'attente, être dépendant . . .  Et si je franchis le pas un jour (avant de mourir . . .  c'est mieux quand même de le faire de son vivant 😂😂) ce sera un choix commun et non une nécessité ! ! !

Sam




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