dimanche 3 mai 2020

Lettre ouverte à . . .

 J'ai écris cette lettre dans ma tête . . . des milliers de fois . . . sans jamais parvenir à la déposer sur un papier, ou sur mon blog via mon clavier.

J'ai eu besoin de laisser faire le temps . . .  et d'attendre que ce soit  le bon moment.

Tu as sans doute penser  que je te  permettrais d'évacuer ton ressenti, que je te laisserais blesser mon amour propre, éventuellement mon amour tout court . . .  du moins ce qu'il en restait, sans mot dire ? ? ?

Il m'a fallut  décortiquer, digérer, comprendre, accepter . . .  pour pouvoir écrire sans colère et sans haine, poser à plat mon propre ressenti sur les évènements.

Je  t'en ai beaucoup voulu de m'offrir l'image d'un homme lâche, instable,  peu sincère et menteur . . .
Jusqu'à que je découvre dans ma propre remise en question, que la faute m'incombait aussi,  essentiellement pour t'avoir quelque peu idéaliser, au début de notre relation.
" le cœur à ses raisons que la raison ignore" la véritable nature finit par réapparaitre au fil du temps, lorsque que la raison ouvre les yeux.

L'avantage . . .  lorsqu'on se pose sans cesse des questions . . . c'est qu'on finit toujours par pointer ce qui cloche dans la relation.
En matière d' incohérences et de paradoxes, avec toi, j'ai été servie.
Je me demandais parfois, secrètement, quel pouvait être ton degré de maturité, de responsabilité.

Rapidement, j'ai compris que ce serait compliqué. Certaines raisons étaient compréhensibles, comme laisser le temps aux esprits bien-pensants, de t'autoriser à refaire ta vie, d'avoir un regard bienveillant, et d’éviter tout jugement qui te serait insupportable . . .  Les idées reçus ont la vie dure.

D'autres me semblaient plus complexes, comme entre autre, celle de t'autoriser, toi-même, à refaire ta vie, au lieu de te servir des préjugés, présumés de ton entourage comme le paravent de ce que tu étais incapable d'assumer toi même.

Jusqu'à que je comprenne que ton désir de tranquillité était plus fort que tes sentiments d'amour, chacun nos priorités, et nous n'avions pas les mêmes.
Mais au-delà de cette situation acceptable, d'autres raisons ont petit à petit détricoter notre relation, et contribuer à éteindre la flamme qui brulait en moi.

Je ne t'en disais rien, je te savais incapable d'entendre ce que j'aurais eu à te dire, ta fierté, et ton orgueil démesuré t'en empêchant.
Je ne t'ai pas connu enclin à la remise en question. Ta solution pour te dédouaner de toute responsabilité a toujours été  d'accuser les autres, ou de te trouver des excuses que tu  n'accordais qu'à toi même. Une dictature relationnelle . . . somme toute ! ! !

J'ai assez vite compris, lors de quelques conversations avec tes amis, que je devrais systématiquement faire un" brouillon intérieur de mes propos" avant de livrer mes pensées, de penser à l'avance que je m'adresserais à des personnes qui ne sont pas portés aux subtilités de la langue, et que je me devrais de traduire, systématiquement en langage lambda, tous mes  propos pour qu'ils ne soient pas mal interprétés.

J'ai, aussi, vite compris, que les sujets de conversations se limiteraient aux commérages sur la vie des voisins ou autres connaissances, discussions sur quelques loisirs comme  la pêche à pied,  ou bien sur le travail mais rien  des sujets de sociétés, comme  la politique, l’économie du pays, etc . . .
Ta propension à cancaner dans la plus grande hypocrisie, et à l'insu des personnes t'ont rendu impudique . . . comment ne pas t'en avoir voulu de parler de ma vie sexuelle, à tes amis, en mon absence . . . Comment ne pas t'en vouloir davantage, ensuite, lorsque pour te disculper, tu affiches le paravent de la plaisanterie . . . ! ! !


Malgré ta capacité à être un homme d'une grande tendresse, j'ai découvert que tu étais aussi un grand colérique, et cela en dépit du bon sens. La facilité avec laquelle, tout d'un coup, tu pouvais te transformer m'a toujours laisser dubitative, puis déplut par l'injustice dont tu faisais preuve.
Ta fâcheuse habitude de déverser ta colère sur l'objet non responsable de ton courroux . . .  et de ne pas réussir a avouer ton véritable motif pour y préférer  une raison fallacieuse . . .  m'embarrassait.

Tu faisais des projets, pour l'avenir, avec ou parfois sans moi . . .  puis j'ai perçu ton instabilité, ton incertitude, ta faculté à dire tout . . . et  son contraire, à changer d'idée très rapidement . . .  rien de fiable,  de solide,  de rassurant pour moi, et très éloigné de mes besoins, de mes désirs, de mes envies.
Les Web Cam quotidiennes étaient devenues une contrainte.
L'éloignement a raison de tout. 

Et petit à petit, j'ai cessé de répondre  à tes projets d'avenir, je n'y participais plus . . . J'écoutais seulement . . .
Au fil du temps, la tristesse de l'heure  du retour, lors de mes séjours chez toi, s'est envolé, devenant même un moment attendu, puis  j'ai fini  par  trouver des excuses pour rentrer plus tôt . . .
Et les derniers mois, j'ai  inventé des raisons de ne pas venir . . . 

Tu n'as rien vu de tout ça . . .  convaincu de mon incapacité à me détacher de toi, trop sur de mes sentiments, même si parfois, paradoxalement, tu avais besoin  d'être rassuré sur ce que je pensais de toi, et sur mes sentiments . . .
Comment continuer à t'aimer . . .  toi  qui ne m'aimais pas pour ce que je suis . . .  toi qui ne supportais pas que je ne sois pas soumise a tes désirs, qui avais besoin d'être le seul objet de mes désirs, de toutes mes pensées et de toutes mes inquiétudes . . .  capable de croire que ma vie n'aurait de sens qu'avec toi ? ? ?

Tu n'as jamais voulu reconnaitre que le point de départ de ton désir de rompre, était le fait de la colère.
Ton patron et "ami" t'avait trahi,  vendu  l'entreprise sans t' avoir proposer la reprise, et sans même t'avoir prévenu . . . 
Il ne t'en a pas fallu davantage.

Je n'oublierais jamais les propos que tu as tenu ce soir là . . .  profondément blessants et insultants,
 les échanges écrits qui ont suivis, également.
Tu ne t'es jamais excusé.
A  contrario, tu as persisté a juger mon enfant responsable, en l'accusant de t'avoir manquer de respect . . . incapable d'assumer ta responsabilité, de te remettre en question.
Nous pouvions nous séparer proprement.
Tu as blessé mon orgueil en devançant une rupture que je préparais
J'ai tout conservé . . .  comme  mémoire et pour ne pas oublié qu'on peut  dire" je t'aime" et ne pas faire "je t'aime".

Aujourd'hui, 4 années se sont écoulées . . .
Tu es convaincu que je t'aime toujours, parce que j'ai voulu que tu le crois, mais il n'en est rien. Je te laisse aimer seul, si tant est que tu sois sincère lorsque tu dis m'aimer.
Tu n'as fait que confirmer l'opinion que j'ai des hommes .

Tu as joué . . . et c'est à mon tour de m'amuser.


      Sam

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