lundi 27 juin 2016

Pensée

La tristesse est à la mélancolie ce qu'une nuit pleine de nuages est à une pâle journée d'automne. Dans l'une, le soleil a disparu ; dans l'autre, il se laisse entrevoir à travers la brume et le feuillage décoloré. La tristesse est le deuil et le regret du bonheur qui nous fuit ; la mélancolie est la langueur et le rêve des joies qu'on ne peut atteindre. La tristesse se nourrit de souvenirs et de larmes, et la mélancolie se nourrit encore d'espérances, mais d'espérances où le sourire est mêlé de pleurs.

Jean-Napoléon Vernier (1865)

2 commentaires:

  1. Tristesse ou mélancolie?

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  2. Seulement de la tristesse.
    Il y a la mort, inéluctable, définitive qui ne laisse aucune place à l'espoir.
    Il y a la rupture relationnelle, la fin d'une histoire d'amour,qui là encore, me laisse sans espoir. Je l'ai subi, je n'ai pas eu le choix, ni mon mot à dire, une impossibilité véritable... ...d'essayer de convaincre... d’empêcher...ou de nourrir le moindre espoir.
    Il suffit d'attendre que le feu s'éteigne, tout doucement, faute de bûches pour l'alimenter.
    Le temps fera son œuvre...et les braises ardentes emporteront alors ma tristesse, dans les cendres refroidies.

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