jeudi 2 décembre 2021

Un très beau texte

 Je ne m’attache plus.  J’en ai terminé. Tu trouveras peut-être ça lâche mais je crois qu’en réalité, c’est ce qui me rend le moins malheureuse.

Je crois que l’attachement fait mal, systématiquement.

Je crois qu’en s’attachant, on crée des attentes. Et je crois que les attentes font mal aussi. Non seulement parce qu’elles ne se réalisent pas toujours, mais parce que c’est exiger un bonheur extérieur, dépendant de quelqu’un ou quelque chose d’autre. Or, de qui d’autre que soi-même en attendre pour être heureux ?

L’attachement rend dépendant, et donc pas libre.

A cause de ça, on court après les personnes, après les choses, on court après la vie dans l’espoir illusoire d’obtenir un brin d’amour.

Je ne m’attache plus parce que j’ai appris que rien ne m’appartenait. Que rien n’était acquis.  Je ne m’attache plus parce que je ne veux plus vivre dans l’angoisse de perdre ce que j’ai. Le présent est ainsi, demain sera peut-être différent. C’est la vie.

Je ne m’attache plus car c’est ainsi que je peux le mieux donner, et arrêter de ne penser qu’à recevoir. Je ne m’attache plus car, quoi qu’il en soit, je n’aurais jamais été suffisamment ni éternellement satisfaite.

Je ne m’attache plus car je sais que les gens finissent toujours par partir. Que chacun fait sa vie. Qu’on ne tient pas toujours nos promesses, qu’on change souvent d’avis, qu’on aime un jour, mais pas toujours. L’attachement, c’est la déception.

En fait, je suis épuisée de ces gens qui viennent et repartent, qui ne savent pas ce qu’ils veulent, qui ne disent pas ce qu’ils pensent vraiment, qui jouent au jeu de la vie en ne vivant les choses qu’à demi-mesure. En fait, l’attachement fait mal parce qu’il est rarement partagé. Je pense qu’il n’y a rien de pire que de s’attacher sans retour, puis de s’oublier et se perdre.

Alors je me suis promis de ne plus jamais me perdre pour quelqu’un. Je ne m’attache plus car je lâche prise. Sur la vie. Sur les gens. Sur les relations. Je ne m’attache plus car j’ai réalisé qu’en fait, ça ne m’empêche pas d’aimer. J’ai surtout compris qu’aimer, ce n’est pas faire de l’autre le sien, mais accepter sa liberté. Accepter qu’on ne contrôle rien de lui. Vouloir son bonheur même si l’on aimerait autre chose de la relation.

Laisser être. Lâcher prise. Perdre volontairement le contrôle.

Je ne m’attache plus car je sais que tout est éphémère. Et que peut-être l’amour, ce n’est finalement pas de s’attacher à l’autre pour toujours, mais juste d’en profiter le temps que ça dure. Au fond de moi, je suis quelqu’un d’entier, j’aurais voulu tout donner, mais je crois que dans la vraie vie, il faut voir les choses autrement.

Auteur Inconnu

 



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